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Municipalité : le sous-investissement est irresponsable et finira par nous coûter très cher

De 2020 à 2023, la Ville de Bédarrides a investi la somme de 1,3 million d’euros pour moderniser ou construire des équipements municipaux, scolaires, sportifs, d’animation ou de loisirs, administratifs ou techniques.

À titre de comparaison, les dépenses d’équipement par habitant réalisées par les communes depuis 2020 ont été à Bédarrides 6 fois moindre qu’à Courthézon, 5 fois moindre qu’à Sarrians.

Ce qui est possible ailleurs ne le serait pas chez nous. Et pourtant, en 6 ans, à Bédarrides, la taxe foncière sur le bâti aura augmenté de + 28%.

Que dire des tristes épisodes d’une cour d’école en partie inutilisable pendant des semaines, d’un dojo sans électricité pendant plusieurs jours, d’un skate-parc retiré non remplacé ?

Aucune programmation pluriannuelle des investissements n’a été travaillée par la municipalité, qui permettrait d’assurer une réponse aux besoins d’entretien et d’anticiper les études préparatoires à réaliser.

Et cela fait des années que ça dure. Le graphe ci-dessous est éloquent.

Il met en lumière des dépenses d’investissement anormalement basses jusqu’en 2008 et depuis 2014 (inférieures de 50 à 87% par rapport aux communes de la même strate suivant les années), dans la norme de 2009 à 2013.

Appuyer sur le frein des dépenses d’investissement quand on dépense plus que les autres peut avoir un sens, pas quand on dépense autant ou moins que les autres.

Le déficit d’investissement se dégrade même depuis 2020. Maintenir un trop faible niveau de dépenses d’investissement n’est pas responsable.

Quels sont les effets à court, moyen et long terme du manque d’investissement ?

À court terme, un patrimoine sous-entretenu pénalise la population en lui réservant une qualité d’usage des équipements dégradée. Dans les écoles, les équipements sportifs, culturels, etc.

À moyen et long terme, la remise en état d’infrastructures vieillissantes et vétustes obligera à de fortes dépenses à réaliser d’un bloc, avec des effets d’obligation d’emprunter et/ou d’augmentation de la fiscalité à redouter. C’est ce que les économistes appellent la « dette grise ».

Gardons en tête aussi qu’avec l’inflation des prix, tout ce qui n’est pas fait aujourd’hui coûtera plus cher demain.

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